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Il violente un homme en direct sur Facebook et est condamné à 5 ans de prison
Facebook avait signalé à la plateforme chargée de la lutte contre les contenus illicites sur Internet qu'une vidéo en direct montrait un homme en train de se faire lyncher. Source AFP
Un homme a été condamné mardi à cinq ans de prison, dont un avec sursis, par le tribunal correctionnel de Rennes pour avoir fait subir des violences à un homme et les avoir diffusées en direct sur Facebook, a annoncé mercredi la gendarmerie. Samedi 3 août, Facebook signale à la plateforme Pharos, chargée de la lutte contre les contenus illicites sur Internet, qu’une vidéo où l’on voit un homme se faire lyncher par un autre est diffusée en direct.
« Exhibant une arme de poing, l’auteur profère des menaces de mort à l’encontre de sa victime, tout en lui assénant des coups d’une extrême violence au visage et sur l’ensemble de son corps », peut-on lire dans un communiqué diffusé mercredi par la gendarmerie. La plateforme alerte à son tour les gendarmes du centre opérationnel et de renseignements de la gendarmerie d’Ille-et-Vilaine. Grâce à l’exploitation des images et du compte de l’auteur présumé, les gendarmes se rendent à une habitation située à Miniac-sous-Bécherel (Ille-et-Vilaine), à une trentaine de minutes au nord de Rennes.
La victime en état de choc
Vers 7 h 20, soit un peu plus de deux heures après le signalement de Pharos, les gendarmes, renforcés par une équipe cynophile, « interpellent le mis en cause sans qu’il ait le temps de réagir ». La victime, « le visage tuméfié et en état de choc », est prise en charge par les pompiers. Le mis en cause, qui a reconnu les faits, a été jugé mardi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Rennes pour violences aggravées.
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Créée en 2009, la plateforme Pharos (plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements) a pour but de protéger le grand public des contenus illicites du Web et a comptabilisé en 2018 plus de 163 000 signalements, essentiellement pour des escroqueries. Derrière Pharos (www.internet-signalement.gouv.fr) se cachent une trentaine de policiers et gendarmes qui recueillent les signalements des internautes, évaluant s’il y a infraction ou non, mais qui effectuent aussi des veilles ponctuelles sur des sujets d’actualité.