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Auto-entrepreneur : Les avantages et inconvénients de la micro-entreprise

Devenir micro-entrepreneur présente des avantages non-négligeables. En effet, l’auto-entreprise est une entreprise individuelle qui relève du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social pour le paiement des cotisations et contributions sociales. Ce régime simplifié, créé pour faciliter les démarches de création et de gestion de votre activité, vous permet de bénéficier d’une protection sociale dédiée ainsi que d’autres avantages. Ce statut comporte néanmoins plusieurs inconvénients qu’il est important d’avoir à l’esprit avant de se lancer. Nous en parlons aujourd’hui avec Legalissimo dans cet article consacré aux avantages et inconvénients de la micro-entreprise.

Les avantages de la micro-entreprise

Un régime bénéficiant d’allègements comptables conséquents

L’un des plus grands intérêts pour le micro-entrepreneur réside dans une simplification importante de ses obligations comptables. En effet, sous ce statut, les obligations comptables de l’entreprise se limitent à la tenue d’un livre des recettes et d’un registre des achats (uniquement pour les activités de négoce). De plus, il ne sera pas non plus nécessaire de tenir un livre-journal, un grand-livre ou encore d’établir des comptes annuels (bilan, compte de résultat etc.).

Compte tenu de cela, l’auto-entrepreneur n’aura pas besoin de recourir aux services d’un expert-comptable. Cela lui permettra de réaliser, chaque année, une économie non-négligeable.

Enfin, L’allègement comptable lui permettra de se centrer complètement sur son activité et son développement.

Des impôts calculés simplement & une possibilité de versement libératoire

L’imposition des bénéfices se calcule aisément en micro-entreprise. En effet, l’entrepreneur se verra imposé personnellement sur un bénéfice calculé de manière forfaitaire sur le montant du chiffre d’affaires.

Sous conditions, l’entrepreneur peut également opter pour le versement fiscal libératoire. Ce mécanisme consiste à calculer l’Impôt sur le revenu directement sur le montant des recettes encaissées, en appliquant un taux forfaitaire connu d’avance.

Des cotisations sociales calculées simplement à taux fixes

Les entrepreneurs relevant du régime micro-entreprise bénéficient automatiquement du régime micro-social simplifié. La gestion des cotisations sociales est alors des plus simple : Un taux de versement forfaitaire fixé par décret, variant en fonction de l’activité exercée, se voit appliqué sur le chiffre d’affaires réalisé par le micro-entrepreneur.

Ainsi, si le micro-entrepreneur n’encaisse aucune recette, il ne paie donc aucune cotisation sociale. Si vous le désirez, vous pouvez effectuer une simulation vous permettant d’évaluer le montant des cotisations sociales et des charges fiscales à payer selon votre situation en tant que micro-entrepreneur.

Des taux forfaitaires stables et prévisibles

Le fonctionnement du régime micro-entreprise repose sur des calculs forfaitaires dont les taux sont connus à l’avance. En ce sens, l’entrepreneur pourra facilement analyser sa situation et déterminer si le régime micro-entreprise présente un avantage dans son cas.

En effet, si le volume de dépenses réelles qu’il engage est inférieur au taux forfaitaire qui sera appliqué sur ses recettes, le régime micro-entreprise devient intéressant, car le bénéfice réel sera supérieur au bénéfice calculé forfaitairement.

Ce point fait à la fois partie des avantages et des inconvénients de la micro-entreprise. En effet, dans une situation inverse (dans laquelle le volume des dépenses réelles est considérablement supérieur au taux forfaitaire appliqué), le régime micro-entreprise pourrait être désavantageux.

A lire aussi : Auto-entrepreneur : Comment créer sa micro-entreprise ?

Les inconvénients de la micro-entreprise

Le régime micro-entreprise s’organise dans un cadre limité

La micro-entreprise en tant que telle consiste en un régime fiscal de l’entreprise individuelle. Cela signifie donc que l’auto-entrepreneur se verra bridé par le cadre juridique de l’entreprise individuelle. Cadre juridique duquel il ne pourra sortir à défaut de perdre la qualification de micro-entreprise.

Dans le même sens, la micro-entreprise ne doit pas dépasser certains seuils de chiffre d’affaires variant en fonction de l’activité exercée. Ainsi, si ces critères ne sont pas respectés par l’entreprise, il est impossible d’opter pour le régime micro-entreprise.

En 2021, ces seuils sont les suivants :

Types d’activités Plafonds de CA
Achat/vente de marchandises 176 200 €
Vente de denrées à consommer sur place 176 200 €
Prestations d’hébergement 176 200 €
Prestations de service commerciales ou artisanales 72 500 €
Profession libérale 72 500 €

 

Un régime potentiellement défavorable en cas de dépenses importantes

De la même manière que pour le bénéfice imposable, les cotisations sociales de l’entrepreneur sont, elles aussi, calculées forfaitairement. Cependant, comme nous avons pu l’évoquer ci-dessus, ce fonctionnement peut devenir fortement défavorable pour certaines micro-entreprises.

Cela concerne notamment celles supportant des dépenses importantes dans le cadre de leur activité et/ou qui ont dû investir au démarrage. Ainsi, un niveau de dépenses réelles supérieur au taux forfaitaire appliqué sur les recettes, induira un bénéfice calculé supérieur à la rentabilité réelle de l’entreprise.

En effet, le micro-entrepreneur devra payer des impôts et des cotisations sociales dès lors qu’il encaissera du chiffre d’affaires. Cela même si son activité se trouve en réalité déficitaire. Afin de prévenir une telle situation, le prévisionnel de création d’entreprise sera relativement important. Il permettra ainsi d’étudier la rentabilité attendue sur l’activité et vérifier, le cas échéant, l’aspect avantageux, ou non, du régime micro-entreprise.

A lire aussi : Erreur lors de la création de votre micro-entreprise : 5 pièges à éviter !  

Un maintien difficile des ARE pour le micro-entrepreneur

Le micro-entrepreneur disposant de droits à l’indemnisation peut en effet bénéficier du maintien des allocations d’aide au retour à l’emploi (ARE) au titre de sa création d’entreprise.

Cependant, ce maintien des allocations est calculé par rapport aux recettes déclarées. En ce sens, il vous faudra déclarer vos revenus d’activité professionnelle chaque mois afin de permettre le calcul de vos droits à l’ARE.

D’autre part, vos revenus, comprenant l’ARE et votre activité d’auto-entrepreneur, doivent être inférieurs à votre salaire journalier de référence (SJR). Celui-ci étant calculé en fonction des revenus perçus lors des 12 derniers mois. Les marges de manœuvres sont donc limitées pour optimiser ce dispositif.

Vous connaissez désormais les principaux avantages et inconvénients de la micro-entreprise. Vous souhaitez vous lancer et avez d’autres questions concernant ce régime ? N’hésitez pas à nous contacter ! Legalissimo vous propose un accompagnement personnalisé dans le lancement de votre activité. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi disposer d’un suivi de votre entreprise par des experts disponibles et à votre écoute.

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