Actualités
« Quittoking » : la démission en direct, une tendance sur les réseaux sociaux.

La tendance du « quittoking » : une nouvelle manière de démissionner
Depuis 2021, une pratique innovante a émergé au Royaume-Uni, où des employés de McDonald’s ont choisi de démissionner en direct sur TikTok. Ce phénomène, connu sous le nom de « Quit Tok », s’est rapidement répandu à l’international, et en France, il est désormais désigné par le terme « quittoking ». Cette tendance soulève des interrogations qui vont bien au-delà du simple cadre juridique.
Origine et définition du « quittoking »
Le terme « quittoking » est un néologisme qui combine le verbe anglais « to quit » (quitter) et le nom de la plateforme TikTok. Il désigne l’acte de démissionner tout en se filmant et en partageant cette expérience sur les réseaux sociaux. Bien que le mot soit apparu en français en 2024, il n’est pas encore intégré dans le vocabulaire juridique anglo-saxon. Néanmoins, des avocats et des experts en ressources humaines commencent à alerter sur les implications de cette pratique, notamment en ce qui concerne la réputation des entreprises et le droit à l’image des collègues filmés.
Le « quittoking » dans les pays de langues romanes
Une analyse des médias révèle que le phénomène du « quittoking » a pris de l’ampleur dans plusieurs pays francophones, notamment en France et en Belgique, tandis qu’il reste moins présent au Canada et inexistant en Suisse et au Luxembourg. En Espagne et au Brésil, les médias adoptent également ce terme, souvent en le combinant avec des graphies anglaises. En Italie, le phénomène est rapporté sous des formes variées, illustrant l’impact croissant de cette tendance sur le monde du travail.
Enjeux juridiques et émotionnels du « quittoking »
Les implications juridiques du « quittoking » sont multiples. Les entreprises craignent des atteintes à leur image, et les questions de confidentialité se posent, notamment concernant les enregistrements effectués dans les locaux de travail. Les clauses de non-dénigrement et les risques de diffamation sont également des préoccupations majeures.
D’un point de vue émotionnel, cette pratique suscite des réactions ambivalentes. D’un côté, elle peut être perçue comme un acte de libération et d’affirmation de soi, tandis que de l’autre, elle peut engendrer des sentiments de colère et de vengeance. Les jeunes de la génération Z, qui sont souvent à l’origine de ces vidéos, cherchent à dénoncer des conditions de travail difficiles tout en aspirant à une plus grande authenticité et reconnaissance dans leur vie professionnelle.
Conclusion
Le « quittoking » représente une évolution significative dans la manière dont les jeunes professionnels abordent leur carrière. Ce phénomène, qui allie performance sociale et critique des conditions de travail, appelle à une réflexion approfondie sur les normes du monde du travail contemporain. Les entreprises doivent désormais s’adapter à cette nouvelle réalité, tout en prenant en compte les implications juridiques et émotionnelles que cela engendre. Pour en savoir plus sur les enjeux liés à cette tendance, vous pouvez consulter les ressources de la CCI de Paris.





