Actualités
L’amour entre partenaires en ligne directe : des amants en union libre ?

Le droit français encadre strictement les mariages entre alliés en ligne directe, interdisant les unions entre beaux-parents et beaux-enfants, malgré l’absence de lien de sang. Cet article explore les implications de cette interdiction, les exceptions possibles et les réflexions qui en découlent.
1. Les alliés en ligne directe, quèsaco?
1.1 L’alliance
En droit civil, l’alliance désigne le lien juridique établi par le mariage entre chaque époux et les parents de l’autre. Ce lien crée des droits et obligations spécifiques, distincts des autres formes de vie en couple. Les gendres et belles-filles, ainsi que leurs beaux-parents, sont concernés par cette définition.
1.2 La ligne directe
La ligne directe, selon l’article 742 du Code civil, se réfère à la succession des degrés entre des personnes qui descendent l’une de l’autre. Cela exclut les alliances collatérales, telles que celles entre beaux-frères et belles-sœurs.
2. Un amour permis, un mariage défendu
2.1 Le droit de se marier: un droit sacré
Le droit de se marier est reconnu comme une liberté fondamentale en France, protégé par la Constitution et la Convention européenne des droits de l’Homme. Cependant, ce droit n’est pas absolu et est soumis à certaines restrictions.
2.2 L’exception de l’article 161 C. civ.
L’article 161 du Code civil interdit le mariage entre alliés en ligne directe, rendant nul tout mariage contracté en violation de cette règle. Cette interdiction vise à préserver l’intégrité familiale et à protéger les enfants des conséquences d’une telle union.
3. Des amants condamnés à l’union libre ou au concubinage?
3.1 L’exception légale: la dispense présidentielle
Le président de la République peut accorder une dispense de cette interdiction, mais seulement sous certaines conditions, notamment la présence de « causes graves » et le décès de la personne ayant créé l’alliance.
3.2 L’exception jurisprudentielle: le respect de l’article 8 de la CEDH
La jurisprudence a reconnu que, dans certains cas, le respect de la vie privée et familiale, garanti par l’article 8 de la CEDH, peut permettre de préserver un mariage célébré en violation de l’article 161.
3.3 L’intérêt supérieur de l’enfant: une cause infaillible de dispense ou de maintien du mariage?
L’intérêt supérieur de l’enfant est un facteur déterminant dans l’octroi de dispenses, bien qu’il ne soit pas le seul critère pris en compte par les autorités judiciaires.
4. Pour ne pas conclure…
Les exceptions à l’interdiction des mariages entre alliés en ligne directe sont très limitées et la jurisprudence reste imprévisible. Une discussion sur la révision de l’article 161 pourrait être pertinente, notamment à la lumière des évolutions sociétales et des décisions de la Cour européenne des droits de l’Homme. La question demeure de savoir si le maintien de cette interdiction est justifié dans le contexte actuel.





