
Un homme jugé pour le meurtre d’une femme dans la Drôme après 22 ans d’enquête
Le procès d’un homme accusé du meurtre d’une femme, survenu il y a 22 ans, s’est ouvert récemment aux assises de la Drôme. Cette affaire, qui a longtemps été classée comme un cold case, a été relancée grâce à des avancées en matière d’analyse ADN.
Les circonstances du crime
Le 2 août 2001, la brigade de gendarmerie est appelée à Chatuzange-le-Goubet, près de Valence, où le corps d’une femme, non identifiable à ce moment-là, est découvert. La victime, qui sera plus tard identifiée comme Chantal de Chillou de Saint-Albert, âgée de 55 ans, présente des blessures graves, notamment des coups au visage et des traces d’étranglement. Des éléments troublants, tels qu’un mégot de cigarette et des débris de voiture, sont retrouvés sur les lieux.
Les investigations initiales
Les enquêteurs tentent de reconstituer les derniers moments de la victime, découvrant qu’elle devait se rendre à Gap pour le travail. Malgré des efforts considérables, y compris des prélèvements de salive sur 300 hommes, l’enquête n’aboutit pas et le dossier est classé sans suite en 2012.
Une avancée grâce à l’ADN
En 2019, alors que plusieurs affaires non résolues sont réexaminées, une correspondance ADN est établie entre le mégot de cigarette et un homme ayant vécu à Romans-sur-Isère au moment des faits. Cet homme, dont l’ADN a été inscrit au Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) en 2008, a déjà été condamné pour des faits de violences conjugales. Interpellé dans le Loiret, il admet d’abord son implication avant de se rétracter.
Le procès
Le procès de cet homme, âgé de 58 ans, a débuté ce lundi et se poursuivra jusqu’à jeudi. Il est accusé de « meurtre précédé de viol » et fait également face à des accusations de viols incestueux sur deux jeunes filles de sa famille. Si reconnu coupable, il risque la réclusion criminelle à perpétuité.
Cette affaire rappelle l’importance des avancées scientifiques dans la résolution de crimes non élucidés et souligne la persistance des enquêteurs dans la recherche de la vérité, même des années après les faits. Le système judiciaire continue de s’efforcer de rendre justice aux victimes et à leurs familles.





