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Je ne suis pas un tueur, mais un escroc »: le démenti du Serpent dans son livre

Dans son livre intitulé Moi, le Serpent, Charles Sobhraj, surnommé « Le Serpent », réaffirme son innocence face aux accusations de meurtres qui pèsent sur lui. À 78 ans, il revient sur son parcours criminel, tout en critiquant le système judiciaire népalais.

Une défense affirmée

Dans Moi, le Serpent, publié aux éditions de l’Archipel, Sobhraj déclare : « Je n’ai jamais tué personne. » Ce livre, qui sort le 9 février 2023, est le fruit d’une collaboration avec le documentariste Jean-Charles Deniau. Pendant son incarcération, Sobhraj a partagé avec Deniau des réflexions et des récits sur sa vie, accumulant ainsi des centaines de pages sur ses escroqueries et ses évasions.

Un parcours criminel complexe

Charles Sobhraj a commencé sa carrière criminelle à la fin de son adolescence, se spécialisant dans le vol de touristes en les droguant avec des somnifères. Il explique que cette méthode lui semblait moins risquée, car les victimes s’endormaient sans résistance. Il raconte comment, dans les années 1970, il a commencé à cibler des touristes en Inde, leur dérobant argent, passeports et objets de valeur.

Accusations de meurtres

Bien qu’il ait été accusé d’une vingtaine de meurtres, Sobhraj insiste sur le fait qu’aucun de ses actes n’a conduit à la mort de ses victimes. Il évoque des affaires notoires, comme le meurtre d’une touriste américaine en 1975 et celui de Laurent Carrière, un jeune Canadien. Selon lui, ces accusations reposent sur des « dossiers fabriqués » et des preuves insuffisantes. Il déclare : « Aucun juge, devant le barnum médiatique, ne prendra le risque de m’acquitter. »

Critique du système judiciaire

Sobhraj critique également la justice népalaise, qu’il qualifie de « corrompue ». Il souligne que, malgré son acquittement dans certaines affaires, il a été emprisonné pour d’autres crimes, qu’il considère comme des injustices. Il se défend en affirmant que les enquêteurs avaient conclu à des morts naturelles dans certains cas, mais que les médias ont amplifié les accusations à son encontre.

Retour en France et médiatisation

Récemment libéré en raison de son âge, Sobhraj est rentré en France en décembre 2022. Il multiplie les apparitions médiatiques pour défendre sa version des faits, affirmant : « Je suis un escroc, c’est une évidence, mais pas un assassin. » Son livre, co-écrit avec Jean-Charles Deniau, est désormais disponible et suscite un intérêt considérable.

Charles Sobhraj continue de faire parler de lui, naviguant entre son passé criminel et sa quête de réhabilitation. Son récit soulève des questions sur la justice et la perception des criminels dans la société.

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