Le procès de Monique Olivier, ex-femme du tueur en série Michel Fourniret, s’ouvre ce mardi devant les assises de Nanterre. Elle est jugée pour son implication dans les meurtres d’Estelle Mouzin, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce. Ce procès pourrait également faire émerger d’autres affaires non résolues liées au couple criminel.
Un procès sous haute surveillance
Monique Olivier est accusée d’avoir participé aux meurtres de plusieurs jeunes femmes, mais son rôle exact reste flou. Le couple Fourniret-Olivier a été lié à au moins 11 meurtres, et la période des années 90, souvent appelée « période blanche », soulève des questions. Didier Seban, avocat du père d’Estelle Mouzin, a déclaré que ce procès vise à retracer l’histoire de ce couple criminel, en suggérant que d’autres meurtres pourraient avoir été commis.
Des affaires réétudiées
Michel Fourniret, déjà condamné pour sept meurtres, avait avoué trois autres meurtres avant sa mort. Les enquêteurs du pôle de Nanterre, qui réétudient les affaires non élucidées, se penchent sur plusieurs dossiers potentiellement liés au couple. Parmi eux, on trouve :
- Lydie Logé : Disparue en 1993, son corps n’a jamais été retrouvé. Des empreintes génétiques retrouvées sur des scellés appartenant à Fourniret pourraient établir un lien.
- Marie-Michèle Calvez : Retrouvée morte en 1994, des soupçons pèsent sur le couple, qui se trouvait en Bretagne à l’époque des faits.
- Pascale Biegun : Disparue en 1999, son enquête a été relancée après des révélations sur Fourniret.
- Florence Bloise : Disparue en 2003, des liens avec Fourniret ont été évoqués par ses proches.
Les attentes autour du procès
Avec la mort de Michel Fourniret, les espoirs de découvrir la vérité reposent désormais sur Monique Olivier. Après deux procès précédents où elle s’est montrée discrète, les parties civiles espèrent qu’elle s’exprimera davantage cette fois-ci. Didier Seban a exprimé son espoir que l’absence de Fourniret permettra à Olivier de parler plus librement.
Ce procès représente une opportunité pour le pôle de Nanterre, notamment pour la juge d’instruction Sabine Khéris, qui espère obtenir des informations cruciales. Malgré les attentes, Seban reste prudent quant à la possibilité d’obtenir des révélations significatives de la part d’Olivier, qui pourrait choisir de rester silencieuse.
Le procès de Monique Olivier pourrait non seulement apporter des réponses sur les meurtres d’Estelle Mouzin, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce, mais également relancer d’autres enquêtes. Les parties civiles espèrent que ce procès ouvrira la voie à de nouvelles investigations sur des affaires non résolues.
