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Le procès de Monique Olivier, une première pour le pôle « cold cases » de Nanterre.

Le procès de Monique Olivier, qui s’ouvre à la cour d’assises de Nanterre, représente une avancée significative pour le pôle national dédié aux crimes sériels et non élucidés (PCSNE). Ce procès est historique car il se déroule sans la présence de son ex-époux, Michel Fourniret, et marque une première réussite pour les magistrats spécialisés dans les affaires non résolues.

Un procès marquant

Monique Olivier, déjà condamnée en 2008 et 2018 pour sa participation à plusieurs crimes, doit répondre de son rôle dans les affaires d’Estelle Mouzin, Marie-Angèle Domèce et Joanna Parrish. Bien que les aveux du couple concernant ces meurtres aient été obtenus avant la création du PCSNE, ce procès est le premier à être organisé sous l’égide de ce pôle. Les magistrats de Nanterre espèrent ainsi faire avancer des dossiers longtemps laissés de côté.

La création du PCSNE

L’affaire de la disparition d’Estelle Mouzin en 2003 a été un catalyseur pour la création du PCSNE en mars 2022. Les échecs de l’enquête initiale ont mis en lumière la nécessité d’une approche spécialisée. La juge Sabine Khéris, qui a repris le dossier, a réussi à obtenir des aveux de Michel Fourniret, soulignant l’importance d’une enquête rigoureuse. Ce constat a conduit à la formation d’une équipe dédiée à l’examen des affaires non résolues.

Des avancées notables

Depuis sa création, le PCSNE a déjà réalisé des avancées significatives. Parmi celles-ci, on peut citer l’arrestation de Dominique P., suspect principal dans plusieurs affaires de viols, et la mise en examen de l’ex-compagnon de Khadidja Bengrine pour « séquestration suivie de mort ». Ces progrès témoignent de l’engagement des magistrats à résoudre des affaires longtemps oubliées.

Écoute des familles de victimes

Un autre objectif du PCSNE est d’améliorer l’écoute des familles de victimes. Les magistrats prennent le temps de dialoguer avec elles, ce qui est souvent perçu comme un point positif. Adeline Morin, dont le frère a disparu en 2011, souligne l’importance de cette approche humaine et attentive. Elle a constaté une réelle volonté de faire avancer son dossier, ce qui a ravivé l’espoir au sein de sa famille.

Le travail du PCSNE est essentiel pour redonner espoir aux familles touchées par des disparitions non résolues. Bien que des progrès aient été réalisés, des défis subsistent, notamment en ce qui concerne le nombre de dossiers à traiter. Les magistrats continuent de s’engager pour faire avancer ces affaires, offrant ainsi une lueur d’espoir à ceux qui attendent des réponses depuis trop longtemps.

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