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Un éleveur poursuivi pour « bruit nocturne » en raison de l’alimentation matinale de ses vaches.

Un agriculteur de la Somme est actuellement jugé pour « tapage nocturne » après avoir été accusé par une voisine de provoquer des nuisances sonores en nourrissant ses vaches trop tôt le matin. Ce cas soulève des questions sur les relations entre agriculteurs et riverains, ainsi que sur les limites de la tolérance en matière de bruit dans les zones rurales.

Contexte de l’affaire

Le procès de l’éleveur de Lignières-en-Vimeu s’est tenu le 14 octobre 2025 devant le tribunal d’Amiens. La plaignante, résidente du Val-d’Oise et installée dans la Somme depuis environ vingt ans, a déposé sa plainte en octobre 2024. Elle a déclaré que les bruits de tracteur, qu’elle décrit comme « très forts », l’empêchent de dormir correctement depuis plus d’un an, au point où son médecin lui a prescrit des somnifères.

Les témoignages

Lors de son témoignage, la plaignante a exprimé son exaspération face à la situation : « Ce jour-là, j’allais travailler, j’étais énervée, je me suis levée, habillée, je suis allée chez les gendarmes », a-t-elle déclaré. Elle a ajouté que les bruits de raclage et de tracteur étaient devenus insupportables.

Réaction de l’éleveur et de son avocat

Avant le début de l’audience, l’éleveur a exprimé son étonnement face à la plainte : « C’est un peu pousser loin, d’aller directement à la gendarmerie puis au tribunal pour des choses pareilles. Ils n’ont pas autre chose à faire? » a-t-il lancé. Son avocat, Maître Florian de Waziers, a soutenu qu’il n’y avait « absolument rien dans ce dossier qui caractérise l’infraction », affirmant que la justice devait protéger les agriculteurs contre des plaintes jugées excessives.

Demandes et soutien

Le ministère public a requis une amende de 68 euros contre l’éleveur. En soutien à leur collègue, une trentaine d’agriculteurs du syndicat FNSEA s’étaient rassemblés devant le tribunal d’Amiens, témoignant de la solidarité au sein de la communauté agricole.

Le jugement dans cette affaire sera rendu le 25 novembre prochain, et il pourrait avoir des implications sur la manière dont les conflits entre agriculteurs et riverains sont gérés à l’avenir. Les enjeux de cohabitation entre les activités agricoles et le bien-être des habitants demeurent un sujet délicat dans les zones rurales.

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