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Gouvernance : un équilibre entre contraintes légales et flexibilité stratégique.

Dans le domaine de la gouvernance, il est essentiel de trouver un équilibre entre les exigences juridiques et la flexibilité stratégique. Pierre Mc Nicoll, Secrétaire à la gouvernance, souligne les paradoxes qui existent dans la perception de la gouvernance, souvent considérée comme une contrainte plutôt qu’un atout. Cet article explore les enjeux liés à la gouvernance et propose des pistes pour en améliorer l’efficacité.
Le paradoxe de la gouvernance
La gouvernance est censée incarner la rigueur et la transparence au sein des organisations. Cependant, elle est souvent perçue comme une simple formalité, ce qui peut nuire à son efficacité. De nombreux administrateurs assimilent la gouvernance à des obligations procédurales telles que les procès-verbaux et les codes d’éthique, reléguant ces éléments au rang de bureaucratie. Cette perception peut affaiblir le rôle des professionnels de l’administration, qui sont souvent vus comme des freins à l’action.
Les facteurs de cette perception
- Vision à court terme : Les dirigeants privilégient les enjeux immédiats au détriment de la mise en place de structures durables.
- Personnalisation du pouvoir : Certains dirigeants concentrent l’autorité, ce qui peut être perçu comme un obstacle à la gouvernance.
- Absence de formation : De nombreux administrateurs manquent de formation en droit des sociétés, ce qui les empêche de comprendre pleinement leurs obligations fiduciaires.
Les risques d’une gouvernance affaiblie
Lorsque la gouvernance est négligée, les conséquences peuvent être graves, tant sur le plan organisationnel que juridique. Les décisions prises en dehors des cadres établis peuvent être entachées d’irrégularités, exposant ainsi l’organisation à des risques de responsabilité. Une gouvernance faible fragilise la légitimité du conseil et érode la confiance des parties prenantes, y compris des salariés et des régulateurs.
Ritualisation et discipline juridique
Dans certaines organisations, en particulier celles soumises à des régulations strictes, la gouvernance est intégrée comme un élément clé du leadership. Les procédures sont perçues comme des garanties plutôt que comme des entraves. Toutefois, il existe un risque de ritualisation, où les pratiques sont suivies sans réflexion critique sur leur pertinence. La gouvernance doit rester un instrument de régulation stratégique, visant la responsabilité et la performance.
Vers une administration dynamique
Pour que la gouvernance soit efficace, elle doit être perçue comme une valeur partagée. Cela nécessite une formation continue des administrateurs sur leurs responsabilités et une reconnaissance de leur rôle dans la légitimité des processus. Une évaluation régulière des pratiques est également essentielle pour éviter une dérive vers une administration formelle sans substance.
En somme, une gouvernance bien pensée, alliant rigueur et agilité, peut devenir un levier de résilience et de légitimité pour les organisations. Pour plus d’informations sur la gouvernance, vous pouvez consulter le site du Gouvernement du Canada.