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Remboursement des victimes d’arnaques en cryptomonnaies : comment procéder ?

Arnaques aux investissements en cryptomonnaies : comment les victimes peuvent se faire rembourser ?
Les arnaques financières, en particulier celles liées aux investissements en cryptomonnaies, sont en forte augmentation. Récemment, le Parquet de Paris a mené une opération internationale visant à démanteler un réseau d’escroqueries, marquant un tournant dans la lutte contre ces fraudes. Cet article explore les mécanismes de ces arnaques, les recours disponibles pour les victimes et les avancées judiciaires récentes.
Opération judiciaire contre les escroqueries en cryptomonnaies
Le 3 novembre 2025, le Parquet de Paris a annoncé une opération d’envergure contre un réseau international d’escroqueries en cryptomonnaies. Cette action, coordonnée par la JUNALCO (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée), a permis de saisir plus de 1,5 million d’euros, dont 800 000 euros sur des comptes bancaires et 415 000 euros en cryptoactifs. Les escrocs, basés à Chypre, en Espagne et en Allemagne, utilisaient des plateformes frauduleuses pour tromper les investisseurs.
Fonctionnement des arnaques financières
Les escroqueries en ligne suivent un schéma bien établi. Elles se basent sur :
- Des publicités sponsorisées sur les réseaux sociaux.
- Des faux conseillers en investissement qui exploitent la confiance des victimes.
- Des témoignages truqués de célébrités vantant des rendements garantis.
Les victimes, souvent des épargnants prudents, sont manipulées pour transférer leurs économies en cryptomonnaies. Une fois les fonds envoyés, les escrocs coupent tout contact.
Les infractions pénales et les recours disponibles
Les infractions retenues contre ces escroqueries incluent :
- Escroquerie en bande organisée, avec des peines allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.
- Blanchiment aggravé, passible de 10 ans d’emprisonnement.
- Fourniture illégale de services d’investissement.
Les victimes peuvent agir par deux voies : la voie pénale, en déposant plainte auprès du Parquet de Paris, ou la voie civile, en poursuivant leur banque pour obtenir un remboursement.
Avancées judiciaires pour les victimes
Une décision récente de la Cour de cassation a renforcé les droits des victimes. Dans un arrêt du 2 juillet 2025, la cour a statué que le signalement d’une opération non autorisée dans un délai de 13 mois permet à la victime d’agir contre sa banque, même après ce délai. Cela met fin à une pratique courante où les banques refusaient les remboursements en invoquant la forclusion.
Un nouvel espoir pour les victimes
Les récents développements montrent que la France devient un acteur clé dans la lutte contre les fraudes financières. Grâce à la mobilisation du Parquet de Paris et à la jurisprudence protectrice, les victimes d’escroqueries en ligne peuvent espérer obtenir justice et récupérer leurs fonds. La justice française s’engage à protéger les épargnants et à condamner les escrocs, offrant ainsi un véritable espoir aux victimes d’escroqueries financières.





