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VIDEO. « Ce n’est pas une question de si, mais de quand » : un magistrat francilien menacé, deux suspects arrêtés

Une menace sérieuse pèse sur un juge d’instruction francilien, avec un contrat de 100 000 euros proposé pour son assassinat, diffusé sur le réseau social Telegram par un groupe se réclamant de la DZ Mafia. Cette situation a suscité une vive inquiétude parmi les magistrats en France, entraînant des mesures de protection pour certains d’entre eux.
Une menace alarmante
Le contrat d’assassinat a été publié sur Telegram, accompagné d’une photo du magistrat et de son nom. Cette annonce a provoqué une onde de choc au sein de la communauté judiciaire. Selon des sources de franceinfo, un de leurs collègues a été placé sous protection policière en raison de cette menace. Ludovic Friat, président de l’Union syndicale des magistrats (USM), a déclaré : « La question qu’on se pose aujourd’hui, ce n’est pas si ça va arriver, mais quand ça va arriver. » Il a souligné que le crime organisé dispose de ressources financières considérables, ce qui le rend capable d’engager des tueurs.
Une recrudescence des menaces
Cette menace s’inscrit dans un contexte plus large de violence à l’encontre des magistrats. Après une période d’accalmie, les agressions et menaces ont augmenté ces trois dernières années, avec au moins 36 magistrats ciblés en 2024. Une magistrate a récemment partagé son expérience, révélant qu’elle avait reçu des menaces explicites concernant sa sécurité. « On m’indique qu’on serait content si j’étais ‘rafalée’ à la sortie du tribunal », a-t-elle déclaré sous anonymat, soulignant la gravité de la situation.
Mesures de protection
Actuellement, une vingtaine de magistrats bénéficient d’une protection policière en raison de menaces similaires. Les deux hommes soupçonnés d’être à l’origine de la proposition de contrat d’assassinat ont été mis en examen et écroués le 13 octobre. Cette affaire met en lumière les dangers auxquels sont confrontés les professionnels de la justice et la nécessité de renforcer leur sécurité.
La situation actuelle appelle à une réflexion sur la protection des magistrats et sur les moyens à mettre en œuvre pour garantir leur sécurité face à la montée de la violence liée au crime organisé. Les autorités doivent agir rapidement pour assurer un environnement de travail sûr pour ceux qui œuvrent à la justice.